26/03/2008
Le Familistère GODIN
GUISE est le chef lieu de canton de l'Aisne, au bord de l'Oise, dans la Triarche ; elle a eu trois illustres habitants, le Duc de Guise, Camille Desmoulins et Jean-Baptiste André GODIN (1817-1888)
Les bâtiments annexes et le jardin deviennent la prorpiété de la ville de Guise tandis que les logements sont vendus à des propriétaires privés occupants ou bailleurs.
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14/02/2008
Quand Versailles était meublé d'argent
Après manger, le Grand Appartement du Roi Soleil qui durant quelques mois a retrouvé l'éclat d'un mobilier d'argent grace aux prêts de la Reine du Danemark, de la Reine d'Angleterre, du Prince de Prusse et du Prince de Hanovre et de la Russie car le mobilier en argent massif de Louis XIV a eut une existence éphémère : les premières pièces furent commandées en 1664 ; le mobilier d'argent est installé à Versailles en 1980 et il fut fondu en 1689 pour financer la guerre.
Les cours d'Europe ont imité Louis XIV et ont toutes copié le mobilier de celui-ci mais pas en massif : la base est en bois recouvert d'argent, par endroit doré pour ne pas qu'il s'oxyde, d'autres meubles sont en argent repoussé, travaillé en feuille plus ou moins épaisse et mises en forme au marteau par emboutissage, souvent les décors sont ciselés ou gravés ou en filigranes, décor de fils de métal assemblés pour former un motif déterminé, appliqués ou fixés sur un fond de même métal, soit appliqués ou cloués sur le bois d'un meuble.
Le mobilier en argent existait déjà au XVIè siècle mais en petite quantité c'était des pièces exceptionnelles alors que Louis XIV a meublé des pièces entières en mobilier d'argent ; les premières commandes sont datées du début de son règne, dès 1664 : des pièces de buffets, des brancards (grandes civières à pieds et à bras pour 2 porteurs servant à transporter des vases par exemple), des aiguières et grands bassins, des torchères, des guéridons, des bancelles (petites banquettes à dossier et accotoires), des braseros, des buires (grands vases à pieds à becs et anses pour le service du vin) caisse ou vase à oranger, candélabres, cassolettes (brûle-parfum), flambeaux, girandoles, plats d'apparat, torchères, plaques de lumière.
Louis XIV possèdait, grâce aux réformes de Colbert, de grandes quantités d'argent provenant des mines du Pérou.
L'économie est florissante dans les années 1670 et favorise la création artistique jusqu'à l'apothéose, dans les années 1682-1689 (la galerie des glaces est achevée en 1684) et c'est pour des questions de prestige qu'il fait réaliser ce mobilier : il s'agit de montrer sa puissance, sa richesse au monde entier.
Les contemporains sont éblouis, éberlués par tant de luxe. Le grand appartement était entièrement meublé d'argent.
Les "soirées d'appartement" avaient lieu 4 heures durant, 3 soirs par semaine ; on s'y rendait sur invitation à 6 heures du soir. Après avoir emprunté l'escalier des Ambassadeurs on pénétrait dans la première pièce, le salon de Diane, où se trouvait une table de billard éclairée par des girandoles posées sur 4 guéridons. Il y avait une estrade et des vases à orangers.
La collation se prenait dans le salon de Vénus attenant : fruits secs et fruits crus étaient disposés sur un buffet en argent.
Dans le 3ème salon, dit d'Abondance, on servait les boissons, vins, liqueurs, eaux de fruits et sorbets.
Le bal, c'est-à-dire des ballets de cour extrêmement codifiés, était organisé dans le salon de Mars.
Le salon d'Apollon était réservé aux jeux ou à la musique.
A Versailles au XVIIè siècle un bon millier de bougies étaient disposées dans le Grand Appartement. Pour l'exposition l'éclairage est travaillé de manière à se rapprocher le plus possible de l'intensité lumineuse de l'époque et le mobilier en argent accroche la lumière de manière exceptionnelle. José Garcia a créé des bougies électriques dont la flamme vascille et qui éclaire comme une vraie bougie, l'effet est plus vrai que nature.
Dans la galerie des glaces, le décorateur Jacques Garcia, scénographe de l'expositiion, a reconstitué le trône de Louis XIV grâce aux dessins de l'époque.
Premier Peintre du Roi, Charles Le Brun joua un rôle fondamental dans la cration du mobilier d'argent. Ses dessins et quelques tapisseries, tissées sous sa direction, apportent de précieux témoignages sur les chefs-d'oeuvre disparus.
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25/01/2008
Banquet médiéval
Le 22 janvier, nous voila parties à AUVERS SUR OISE, vous savez ... Vincent VAN GOGH y a habité et y est enterré aux côtés de son frère Théo. Nous sommes attendues au restaurant "LE CHEMIN DES PEINTRES" anciennement "ROSE D'ECOSSE" pour y assister à un repas médiéval, Monsieur BIRLOUEZ, professeur de diététique sera notre conférencier pour nous donner des détails sur la nourriture et les us et coutumes de ce temps. Après un vin blanc au gingembre en apéritif on nous apporte des pichets d'hypocras (vin rouge aux épices) je vous dis tout de suite que ce vin se boit comme du petit lait et au bout d'un moment les visages ont rougi et la conversation s'est amplifiée.
Devant nous, pas d'assiette, on pose le tranchoir (une épaisse tranche de pain) puis le premier service arrive : . petits dés de fruits, arboulastre en tarte (herbes aromatiques), faulx grenon. Suivent les potaiges lians : . brouet de chapons, héricot d'agneau et poisson aigre-doux arrivent ensuite les accompagnements : . navés, potaige de courge, porée blanche Puis pour terminer la desserte : . blanc menger, taillis aux fruits secs, oublyes farcées.
En ce temps là le service à table est "à la française" c'est-à-dire que l'on dresse la table (des trétaux et des planches) dans une petite pièce s'il n'y a pas d'invités et dans la salle de réception si on est nombreux, maintenant le service est "à la russe" tout le monde mange autour d'une table et les mêmes mets. Les personnes prennent place tous du même côté car entre les plats il y a des "entremets" : jongleurs, troubadours, cracheurs de feux .... Et tous ne mangent pas la même chose ; le seigneur et les hôtes de marque verront poser devant eux des mets recherchés, puis d'autres plats seront présentés tout au long de la table avec des mets de moins en moins "nobles" On partage souvent le verre, les cuillères (les fourchettes n'arriveront qu'avec Catherine de Médicis) les tranches de pains (d'où vient le mot "copain") les potaiges se sont les mets cuits dans des pots.
Voici les graines de paradis, racine de galanguer et des macis (enveloppe de la muscade). Par contre le sucre n'existe pas on le remplace par le miel Au Moyen Age il y avait de l'hygiène on faisait ses ablutions avant et après le repas et on avait très peur de l'empoisonnement. On a écrit des viandiers (livres de cuisine contenant des recettes de viandes). Il y avait les jours maigres, de carême et les jours gras on l'on mangeait de la viande. Tout ce que je peux vous dire c'est que tout était très bon et nous nous sommes régalées.
En redescendant, nous nous sommes arrêtées à l'église, regardez comme Van Gogh l'a bien peinte. Malgré les regards circonspects du début du repas, nous avons toutes très bien mangé et très bien digéré. |
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